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Ta #série, toi et nous : Friends

31 Mar

Parce que c’est l’un des derniers endroits qui nous rassemble. Parce que nous avons plus que jamais besoin d’être ensemble. Et parce que… nous allons passer beaucoup de temps sur le canapé, voici « Ta série, toi et nous ».

Je reçois ici un (e) invité (e) dont j’aime l’écriture, la voix et/ou le regard à partager sa relation avec l’héroïne ou le héros de sa vie. Merci infiniment à Baya Kasmi d’avoir accepté mon invitation

Baya Kasmi, scénariste, réalisatrice et comédienne

Qui est le seul personnage qui peut quelque chose pour toi ?
Joey de la série Friends. Voilà un type du présent, un naïf, un sincère. Au début de la série c’est l’idiot. Mais un idiot qui est de plain-pied dans la vie. Il est beau, il est généreux avec ses amis, il a des qualités intuitives extraordinaires, il sait ce qui manque aux autres en les regardant, un baiser avec la langue, un compliment, une partie de baby… Alors il leur donne ça et il mange des chips.
Il n’a aucune intellectualisation des choses. Il n’analyse rien, il a autant de suite dans les idées qu’un poisson rouge. Il oublie ses soucis dès lors qu’il peut manger, regarder un porno ou une belle fille qui court sur la plage dans « Alerte à Malibu ». Il a des principes complètement cons, il est possessif, macho, mais dans sa vie à lui, il agit mieux que ses principes. Du coup, il n’a pas de leçon à donner aux autres. Quand je pense à « Friends » je me dis qu’ils étaient vâchement bien armés pour le confinement, ensemble sur le même palier… Et quand je pense à Joey, je suis toujours réjouie, parce qu’il nous indique l’enfant qui est en nous, et en ce moment ça peut aider. Les enfants qui sont aimés, ils vont bien se sortir de tout ça, qu’est-ce qu’on peut rêver de mieux que de passer son temps à la maison avec sa famille si elle est aimante ? (Si elle l’est pas, là, c’est compliqué….)
Et puis chez Joey, il y a l’amour de la vie et du présent qui le rendent quasiment invincible au confinement, à l’angoisse, aux grands tourments. Une pizza, un rêve érotique… Une bonne série. Voilà ce qu’on peut tous faire pour se sentir mieux, tous sauf ceux qui sont dehors, sans maison ou à l’hôpital. Joey, s’il ne faisait pas partie de ces gens malchanceux qui attendent de l’aide, il n’aurait même pas remarqué le confinement, il serait au top. RAS… Une sieste… Un autre sandwich… Un bisou… Une branlette…

D’accord il a changé ta vie mais comment ?
Il a accompagné ma vie de jeune fille, et puis j’ai tout revu récemment avec mes enfants. Ce qu’il a changé, je ne sais pas, je sais qu’en tant que fille anxieuse, blessée à certains endroits, je n’aime rien mieux que cette simplicité là. Et cette idée de l’oubli par le sommeil, la bouffe, une blague idiote… Un bon moment sous la couette, pas s’appesantir, oublier… Je me suis rendu compte que c’était ma planche de salut. Oublier un truc qui m’angoisse… Et me le rappeler soudain, « mais merde, je suis folle ou quoi comment j’ai pu oublier ? »… M’endormir alors que ça va mal… « Mais comment j’ai pu m’endormir? » je sais pas, mais qu’est-ce que c’est bon cette fuite… Une fois que ça devient naturel, c’est le remède à tout. La crédulité de Joey aussi me plait. On lui dit un truc abracadabrant, pourvu que ce soit quelqu’un qui l’aime qui le balade, ça lui va… les mauvaises intentions coulent sur lui comme l’eau de la douche.

 

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Et il pourrait quoi pour la nôtre ?
La même chose peut-être, je ne sais pas, on est pas tous fait pareil, c’est ça qu’est chouette. Redevenir un enfant à qui il ne serait pas encore arrivé trop de trucs merdiques… Essayer de se remettre dans cet état, c’est pas mal. Et aussi peut-être tenter deux trois de ses théories. Je me suis toujours demandé si on pouvait vraiment jouer une tragédie où on est censé pleurer à chaudes larmes avec le stratagème que Joey enseignait à ses élèves. Une main dans la poche, munie d’une pince à épiler après qu’on ait fait un trou dans son slip. On joue, on s’arrache les poils du pubis, et il paraît qu’on pleure naturellement. Toujours une histoire de présent et d’enfant..

Ces héros qui ratent leur vie pour que tu réussisses la tienne

7 Mar

 

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Mon amour sans limites pour les séries devait bien finir par donner naissance à un bébé. Il s’agit d’un « presque » guide de développement personnel. Un objet littéraire non identifié.

Ces héros qui ratent leur vie pour que tu réussisses la tienne

Le 11 mars en librairie

My endless love for tv series had to become a book. It has.

Those heroes who screw up their life so that you can make it

March 11 in your on line bookstore

Résumé

Un chef psychopathe au bureau ? Un conseiller bancaire accro aux lettres de relance ? Une belle-mère qui envisage de se mettre à l’ecstasy ? Un pote serial lover dépressif ? Pour survivre à ça, il n’existe aucun mode d’emploi.

Heureusement pour nous, c’est le boulot des personnages de séries. Ils vivent nos cauchemars puissance mille. Et c’est pour ça qu’on les aime.

De Game of Thrones à Sex and The City en passant par Grey’s Anatomy, Marianne Levy, critique depuis quinze ans (c’est- à-dire scandaleusement rémunérée pour se vautrer sur un canapé et regarder la télé), s’adresse à ces héros qui nous veulent du bien.

Elle signe le premier livre de série-thérapie !

About the book

Dealing with a neurotic boss ? A bank advisor addicted angry emails ? A mother-in-law seriously considering ecstasy ? A depressed serial lover buddy ? Bad news ! There is no instruction manual to survive that. 

Good news ! This is the job of the characters in our fav’ TV series. They live our nightmares of thousand times more intensely. And that’s why we love them. 

From Game of Thrones to Sex and The City and Grey’s Anatomy, Marianne Levy (scandalously paid to live has a coach potato in front of her TV) writes letters to these heroes who only wish us the best.

The first series-therapy book !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ILTVSW pilot crush : Grace and Frankie

17 Mai

FRA/ENGLISH

Bonne nouvelle. Notre espérance de vie atteindra bientôt 100 ans. Non, n’abandonnez pas votre lecture. C’est une vraie info. Et, une vraie bonne nouvelle. Mais, pour en prendre toute la mesure, il faut que vous fassiez un peu de boulot sur vous-même et dépassiez quelques préjugés. Non, n’arrêtez pas de lire. Je ne juge pas. J’ai dû affronter un défi identique. C’est la raison pour laquelle j’ai bien failli passer à côté de mon dernier crush télévisuel.

Comme vous, j’étais terrorisée par la perspective de vivre centenaire. Je me disais que si cela devait arriver pourquoi consacrer mes jours heureux à l’observer sur un petit écran. Les êtres humains sont condamnés à vivre sans cheveux, sans dents et même sans vie sexuelle virtuelle, un jour. Rapidement après, ils meurent. Et juste avant ça, leur rêve le plus fou est qu’on leur offre une couche propre. Donc, merci mais non merci. Mais Dieu a inventé la Terre en une semaine et 4,5 milliards d’années plus tard environ, il a créé Netflix et changé mon point de vue sur la perspective de vieillir avec une épatante série Grace and Frankie.

Donc Grace (Jane Fonda) et Frankie (Lily Tomlin) sont vieilles. Ce qui signifie que quand elles parlent de la sécheresse vaginale cela peut durer tout un épisode. Mais elles le vivent très bien parce qu’elles ont d’adorables maris Robert (Martin Sheen) et Sol (Sam Waterston) jusqu’à ce qu’elles … n’en aient plus. Parce que leurs partenaires s’aiment et ont décidé de vivre leur vie de couple homosexuel. Ce n’est jamais simple de se faire larguer. A soixante-dix ans, c’est ce que l’on appelle un euphémisme. Evidemment cela va être un challenge pour elles. Et un authentique plaisir pour nous téléspectateurs. Pour la même raison que nous aimons regarder des films d’horreur. Comme c’est excitant d’affronter notre peur de la mort et de la solitude par procuration. Le faire à San Diego, ça aide. Dans une maison droit sortie d’un film de Nancy Meyers, ça aide aussi.

Si nous cherchons encore le secret du bonheur, Marta Kauffman l’a trouvé pour nous. Quand nous étions jeunes, elle nous avait permis de nous sentir à la maison à NYC en inventant les meilleurs amis imaginaires que nous n’ayons jamais eus. Elle récidive avec Grace and Frankie. Elle nous offre la meilleure version de ce que l’amitié peut être. Et la vieillesse, aussi. En en faisant une expérience drôle et réelle. Comme elle l’a expliqué dans une interview au Hollywood Reporter à lire ici. C’est la raison pour laquelle, je craque pour la série. Et que je prie désormais tous les matins pour que le jour où les cheveux blancs prendront enfin le contrôle arrive plus vite.

Chers gens de Netflix, je sais que Ted Sarandos, votre boss des contenus, était à Cannes la semaine dernière, pour parler, vous savez, de la réglementation européenne et de la création. Il ne devrait pas se faire trop de mauvais sang à ce sujet. En France aussi, on fait du business. Il devrait jeter un coup d’oeil sur nos programmes télés et il se sentirait tout de suite mieux. L’audace n’est pas la règle. Le business, c’est sacré. Tout bien considéré, il y a une loi qu’il devrait prendre en compte. Dans nos films, quand un truc n’est pas réel, il y a toujours une phrase d’avertissement. L’équivalent de ce que l’on appelle dans le code civil l’altération frauduleuse de la réalité. Si dans un certain nombre de décennies, je ne ressemble pas à Jane Fonda ou je n’habite pas dans une maison qui s’ouvre sur l’océan Pacifique et qui est toujours impeccable même si personne n’y fait jamais le ménage, je ne peux pas promettre que je ne donnerai pas un petit coup de fil à mon avocat. Vous savez comme nous sommes, nous, les Français …

La semaine prochaine sur ILTVSW … Oups, pas encore tranché, désolée

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© Netflix

Titre/Title: Grace and Frankie
Créateurs/Creators: Marta Kauffman & Howard J. Morris
Cast: Jane Fonda, Lily Tomlin, Martin Sheen, Sam Waterstone,
Chaînes/Network : Netflix

Good news people. Our life expectancy will soon reach a hundred years. No, do not quit reading. It is actually a news. And yes, a very good one. But to fully understand you need to do some work on yourself and overcome your prejudices. No, do not quit reading, I am not being judgmental here. I had the same issues. That’s why I nearly missed my latest TV crush.

Like you this a hundred years new frontier scared the hell out of me. I thought if this need to happen, why should I spend my happy time watching it years before on a small screen. I get it, one day human beings have to live with no hair, no teeth and not even a virtual sex life. And soon after they die. And just before they do, their craziest dream is to get a clean diaper. But God invented the Earth in one week and 4, 5 billions years later approximatively, he invented Netflix. And changed my perspective about getting old with an amazing show Grace and Frankie.

So Grace (Jane Fonda) and Frankie (Lily Tomlin) are old. Which means that when they talk about vaginal dryness it can last a whole episode. But they do not care because they have lovely husbands Robert (Martin Sheen) and Sol (Sam Waterston) until they have not. Because it turns out their partners love each other and dump them to openly live their same sex couple life. It is never a pleasant experience to get dumped. At seventy years old, it is way more than obvious. This is going to be a challenge for them. And a great pleasure for us viewers. For the exact same reason we love to watch horror movies. How exciting to face our own fear of death & loneliness. Doing that in San Diego helps a lot. In a Nancy Meyers movie kind of house might help too.

If we do not know the secret of our happiness Marta Kauffman sure does. When we were younger she made us feel safe in NYC creating the best imaginary friends we ever had. She is doing it again in Grace and Frankie. She offers us the best version of what a friendship can be. And aging too. Trying to make it fun and real. Like she explained here in an interview to The Hollywood Reporter. And she does. That’s why I fell for her show. And pray every morning since to make sure that my grey hairs finally taking control moment happens sooner.

Dear Netflix people, I know Ted Sarandos was in Cannes last week to talk about, you know, European regulation and creation. He shouldn’t be too worried about that. People make business in France too. He should have a look to our TV programs and he would feel a lot better. Not that much boldness. Business first. Coming to think of it, there is a law he should consider, though. In our movies, when something is not the reality, there is a warning sentence. In a certain amount of decades, if I don’t look like Jane Fonda or live in a beach house in front of the Pacific Ocean that is always clean even though no one seems to bother cleaning, I cannot make the promise I will not give a quick call to my lawyer. The French, you know how we are …

Next week in ILTVSW … Oops, not decided yet, sorry. 

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