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After #Togetherness comes loneliness

17 Avr

FRA/ENGLISH

Etre adulte devant la télé en 2016, c’est être revenu de tout. Ou presque. Depuis un bail, le petit écran est le paradis des auteurs et même Woody Allen n’a pas résisté. Mais il y a un truc auquel même les plus endurcis ne sont jamais prêts, c’est le moment des adieux. Bien sûr, on le sait, on va devoir dire au revoir… un jour. On dit oui au psy qui nous demande si on est d’accord pour accepter que ces gens, ceux que l’on appelle nos gens, n’existent pas pour de vrai. Mais dans notre moi profond, on rigole en pensant qu’il déconne à bloc, le psy.

Moi, je n’étais pas prête pour votre départ les gars. Après Togetherness donc la solitude. Je ne fais pas allusion ici aux après-midis télé & Nutella, combo classique du déprimé basique. Je parle d’un truc sérieux. Il m’arrive de l’être. J’ai adoré les deux saisons passées avec vous. Pas seulement parce que le casting était parfait et les comédiens géniaux. Mais parce que la mélancolie tricotée dans la vie quotidienne est rare à la TV. Cela a été formidable de vous regarder vous les anti super héros vous débattre pour ne pas sombrer.

Grâce à vous, j’ai appris que l’échec est OK. La tristesse est OK aussi. Pas grave non plus de dire non à l’adulte que nous sommes devenus pour trouver refuge dans une part d’enfance que l’on croit avoir adorée car la mémoire a le pouvoir magique de la télé réalité. La vie en pire ou en mieux. Selon les versions. Dans Togetherness même une ex reine de beauté doit se livrer à la chasse aux spermatozoïdes pour oublier le bruit assourdissant de son horloge biologique et laisser la magie de Tinder prendre soin de son avenir. Au bout du compte, la seule façon de vivre avec tout ça, est d’être ensemble et de partager.

C’est exactement ce que nous faisions avec vous de l’autre côté de l’écran. Et c’était très intense car vos émotions étaient les miennes. Après Togetherness, la solitude, c’est encore plus dur. Bref, ça craint.

 

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Amanda Peet & Steve Zissis © HBO

 

Titre/Title : Togetherness (2015-2016)
Créateurs/creators: Jay Duplass & Mark Duplass & Steve Zissis
Cast : Amanda Peet, Melanie Lynskey, Mark Duplass, Steve Zissis
Maths : 16 épisodes/episodes
Chaîne/Network : HBO, OCS en France

 

When you are a grown-up watching TV in 2016, you are pretty much ready for anything. And if it is not delivered you have a back to the eighties feeling. Small screen has been paradise land for writers for a while now and even Woody Allen couldn’t resist its appeal. But what you never get use to is THE farewell moment. You know you have to say good bye at some point. You say yes to the shrink who asks you if you are ready to accept that this guys, the ones you call your guys, are not for real. But deep in your heart your inner self whispers Bull***t.

For you guys departure, I wasn’t ready. After Togetherness comes loneliness. Not talking here about Nutella and day time TV shots loneliness. I am being serious. Sometimes I can be. I just loved my two seasons being with you. Not just because the whole cast at the top of its game. But because melancholia and every day real life together are rare on TV. I loved the fact that you were adressing those issues in an anti super heroes way.

Thanks to you, I have understood failure is OK. Sadness is OK. It is OK sometimes just to say no to adulthood and act like the child we think we have loved to be because memory erases the shitty parts. In Togetherness even an ex beauty queen has to go on a spermatozoids hunt and through the Tinder magic. But at the end of day, the only way to make things right is to get together and share.

That’s what we were doing behind the screen. Sharing your emotions and it was so intense because your emotions were mine… Not happy to say bye. After Togetherness comes loneliness. It sucks.

ILTVSW craque aussi pour/also loves … Togetherness

18 Jan

FRA/ENGLISH

Bonne nouvelle, les gens ! Le fameux « Il n’y a pas de problème car, devinez quoi, il y a toujours une solution » n’est pas uniquement le pitch du prochain hit de Noël de Walt Disney mais, peut-être, la vérité de l’année. Ou, au moins, du mois de janvier. Et même si cela ne devait concerner que la semaine à venir, cela serait, de toute manière, positif. Prenons donc un moment pour l’apprécier.

Surtout ceux d’entre nous qui sommes à la fois tout excités par la nouvelle saison de Girls et totalement déprimés car ce retour signifie également que la série aura une fin, un jour. Et que, c’est mathématique, plus nous regardons d’épisodes plus nous nous rapprochons de l’épilogue. Constat qui subséquemment (oui, j’ai fait mes devoirs pendant les vacances de Noël) implique que nous allons devoir accepter de retourner à la réalité de notre solitaire existence bancale (*) et essayer, tant bien que mal, de survivre dans notre monde étrange. Une perspective tellement triste que des larmes de mélancolie ont noyé celles de mon rhume de saison lorsque j’en ai pris conscience.

Mais si, malgré tout (oui, le changement climatique est une chose effrayante mais ce n’est pas ce que j’ai en tête), j’ai réussi à revenir de vacances avec un grand sourire sur le visage, c’est parce que j’ai une nouvelle formidable à partager. Quand nous aurons fini de nous apitoyer sur notre sort devant une bande de futurs trentenaires, nous aurons le plaisir fou de nous plonger dans les bizarreries de quasi quadragénaires.

Grâce à Togetherness, la nouvelle série HBO, croyez-moi, il n’y aura bientôt rien de plus sexy que de fêter ses 70 ans malgré les dommages collatéraux (mon intuition me dit que l’équation seins/pesanteur est la partie positive du problème). Principalement car, avouons-le, depuis que Carrie Bradshaw a pris sa retraite sur HBO, le sexe n’est plus un truc rigolo. Pour être précis, plus un truc rigolo à pratiquer. Pour une fois, nous le héros de notre vie > le héros du petit écran. Ce qui est assez rare et enfin équitable. En gros, dans Togetherness, notre vie pourrie n’est rien à côté de la sienne. Cela fait un bien fou. Surtout, lorsque l’un des personnages principaux en question est interprété par la divine Amanda Peet.

La meilleure nouvelle apportée par la série est qu’en dépit de la tristesse inhérente (les devoirs, aussi) à l’âge adulte, nous avons toujours l’opportunité d’expérimenter des petits plaisirs de la vie dont nous n’imaginions même pas l’existence. Comme celui de shooter dans une canette vide sur une pelouse entourés de nos amis sous Prozac (ou bientôt) et sans les enfants.

Il faut que tout change pour que rien ne change. Cette réplique célèbre d’un film inoubliable ne doit être vraie qu’envisagée à grande échelle. Car, du point de vue de l’intime, inutile de nous fatiguer à essayer. Toute tentative n’aura aucun effet, positif ou négatif, sur ce qu’est intrinsèquement (😉) l’expérience humaine. Grâce à Togetherness et aux frères Duplass, ses créateurs, nous savons que les truc pourris du quotidien sont la chose que nous avons en commun à 20, 33 ou 42 ans. Rien ne changera cela. Mais cela n’est pas forcément une mauvaise nouvelle car, au bout du compte, c’est aussi cela qui nous rassemble.

La semaine prochaine dans ILTVSW … Oups, pas encore tranché, désolée.

(*) Chéri, pour mon premier post de l’année 2015, je tente la figure de style. Il s’agit là d’une hyperbole. Elle se classe dans la catégorie des amplifications. Rien de personnel, donc.

 

Togetherness © HBO

 

 

Titre/Title: Togertherness (2015)
Créateurs/creators: Jay Duplass & Mark Duplass
Cast: Amanda Peet, Melanie Lynskey, Mark Duplass, Steve Zissis
Maths: 8 épisodes/episodes
Chaîne/Network: HBO, OCS en France

Good news, people ! The « there is no such thing as a problem because guess what, there is always a solution » is actually not only the pitch of the Walt Disney next Chrismas hit but maybe the truth of the year. Or at least of the month. Anyway, it is good news even if just for the week to come so let’s appreciate it. 

For all of us who are both totally excited by the new season of Girls and totally depressed because it means that the show is going to end one day. And mathematically the more episodes we watch, the closer we get to its end. Which subsequently (yes, I did some homework during Christmas break) means that we are going to go back to our fucked up people loneliness (*) trying to make it through the day in our weird world. And that is such a sad perspective that tears of melancholia drowned the tears from my cold when I realized it. 

But if, despite of everything (yes climate change is very frightening but, no, it is not that), I managed to comeback from my vacation with a large smile on my face, it’s because I have an awesome news to share. When we will be done feeling sorry for ourselves in front of a bunch of twenty close to thirty something, we will have the insane pleasure to dive into the forty something weirdness. Thanks to Togetherness, the new HBO show, believe me there will soon not be sexier perspective than the one of reaching 70 despite the collateral damages (my intuition tells me that the boobs issue is the best part of the problem). Mainly because let’s face it on HBO since Carrie Bradshaw retired sex is not anymore a funny fun thing. Meaning it is still funny to watch. Not to experience. And that’s only fair that for once we the heroes of your own life > the hero of the small screen. Meaning that our shitty life is nothing compared to his. It feels great. Especially when one of the characters is played by the absolutely perfect Amanda Peet. 

The best news is that despite the inherent (homework too) sadness of the adult experience we still get to enjoy small things in life that we do not even imagine. Like shooting in a can on a lawn with depressed (or soon to be) friends and without the kids. 

Things need to change in order that nothing changes. A powerful line in an unforgettable movie. Well, that must be a large scale truthness. Because on the intimate level don’t bother to make a change, man. It will have zero effect good or bad on what is intrinsically (😉) the human experience. Thanks to Togetherness and the Duplass brothers, its creators, we now know that this all daily shit is the one thing we have in common at 20, 33 or 42. Nothing is going to change that. But it doesn’t have to be bad news because, at the end of the day, it’s what brings us together. 

Next week in ILTVSW … Oops, not decided yet, sorry.

(*) Darling, in 2015, I am trying something new. It’s a stylistic device called an hyperbole. The point is to exaggerate. It is not to be taken personally. 

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