Ta #série, toi et nous : Six Feet Under

24 Mar

Parce que c’est l’un des derniers endroits qui nous rassemble. Parce que nous avons plus que jamais besoin d’être ensemble. Et parce que… nous allons passer beaucoup de temps sur le canapé, voici « Ta série, toi et nous ».

À partir d’aujourd’hui, je recevrai ici un (e) invité (e) dont j’aime l’écriture, la voix et/ou le regard à partager sa relation avec l’héroïne ou le héros de sa vie. Merci infiniment à Hyam Zaytoun d’avoir accepté d’être ma première invitée. 

Hyam Zaytoun, comédienne et auteure
– Dernier roman paru « Vigile » éditions Le Tripode –

Qui est le seul personnage qui peut quelque chose pour toi ?
Claire Fisher, dans Six Feet Under. Ce n’est sûrement pas la seule, mais je pense souvent à elle… Son côté écorché, son audace, et sa quête permanente, je trouve que c’est un des personnage d’ados les plus réussis qui soit. Elle paraît ultra mature parfois, et d’autre fois juste bête. Son apparent manque d’empathie, cette espèce de froideur…. au bout de 68 épisode je l’aimais comme une sœur. A travers elle, je reprenais une bouffée d’adolescence, celle que j’ai à peine osée faire, j’étais très sage, tout a explosé bien après…

D’accord elle a changé ta vie mais comment ?
J’étais enceinte de ma fille et je regardais cette série de façon addictive. C’était étrange d’être à ce point portée sur la mort, alors que je portais la vie, c’était bizarre et nécessaire, un genre d’épreuve de réalité par la fiction. Au dernier épisode, je pleurais toutes les larmes de mon corps, comme si j’avais fait partie de cette famille. Et j’écoute toujours en boucle la chanson de Sia,  Breath me

© HBO

 

Et elle pourrait quoi pour la nôtre ?
Déjà voir cette série. Une des rares pour moi, qui fait sens jusqu’au bout. Il y a du brio dans cette construction, qui est répétitive sans jamais l’être, avec des variations superbes. C’est comme si on approfondissait continuellement les thèmes, les personnages. Je crois que celui de Claire nous rappelle qu’on ne peut pas plaire à tout le monde, que c’est ça être libre et vivant. Et puis elle nous parle de la place de l’artiste, instable, dérangeante, nécessaire. Affirmer sa propre vision, c’est parfois au détriment des autres, mais aussi pour les autres, c’est un drôle de mélange de générosité et d’égoïsme…

Ces héros qui ratent leur vie pour que tu réussisses la tienne

7 Mar

 

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Mon amour sans limites pour les séries devait bien finir par donner naissance à un bébé. Il s’agit d’un « presque » guide de développement personnel. Un objet littéraire non identifié.

Ces héros qui ratent leur vie pour que tu réussisses la tienne

Le 11 mars en librairie

My endless love for tv series had to become a book. It has.

Those heroes who screw up their life so that you can make it

March 11 in your on line bookstore

Résumé

Un chef psychopathe au bureau ? Un conseiller bancaire accro aux lettres de relance ? Une belle-mère qui envisage de se mettre à l’ecstasy ? Un pote serial lover dépressif ? Pour survivre à ça, il n’existe aucun mode d’emploi.

Heureusement pour nous, c’est le boulot des personnages de séries. Ils vivent nos cauchemars puissance mille. Et c’est pour ça qu’on les aime.

De Game of Thrones à Sex and The City en passant par Grey’s Anatomy, Marianne Levy, critique depuis quinze ans (c’est- à-dire scandaleusement rémunérée pour se vautrer sur un canapé et regarder la télé), s’adresse à ces héros qui nous veulent du bien.

Elle signe le premier livre de série-thérapie !

About the book

Dealing with a neurotic boss ? A bank advisor addicted angry emails ? A mother-in-law seriously considering ecstasy ? A depressed serial lover buddy ? Bad news ! There is no instruction manual to survive that. 

Good news ! This is the job of the characters in our fav’ TV series. They live our nightmares of thousand times more intensely. And that’s why we love them. 

From Game of Thrones to Sex and The City and Grey’s Anatomy, Marianne Levy (scandalously paid to live has a coach potato in front of her TV) writes letters to these heroes who only wish us the best.

The first series-therapy book !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Breaking Slow

9 Oct

FRA/ENGLISH

Cher lecteur,

La semaine dernière vers 16 heures, après 6 jours, 5 heures, 16 minutes et 3 secondes de mon habituelle procrastination, j’ai commencé à écrire un nouveau post. Je ne l’ai jamais terminé. Au lieu de cela, je me suis lancée dans une hasardeuse tentative d’auto analyse de mes dimanches. En gros, je vis deux sortes de dimanche. Les dimanches magiques où je suis comme une folle à l’idée d’écrire sur une nouvelle série et les dimanches normaux où je suis folle comme une séries junkie normale. Mais dimanche dernier était différent.

Différent niveau qui change la vie. J’expérimentais ce qui s’appelle une révélation. Mon esprit m’implorait de ralentir. Mon cerveau n’en pouvait plus. Mon coeur refusait l’émotion fast-food. Pleurer, sourire, rire, réfléchir. Pleurer encore, sourire encore, rire encore et ainsi de suite.

Westworld aurait dû me tenir à coeur. Elle le méritait amplement. Mais, en la regardant, j’ai souri, ri, hurlé comme ses personnages humanoïdes. Mécaniquement. C’est à cet instant que la révélation numéro 2 s’est produite. Je pouvais faire autrement. J’allais faire autrement. J’allais ralentir. J’adore la bouffe bio. Je veux de la TV bio. Et je refuse d’être une TV-holic. J’ai trop de respect pour l’effort des scénaristes pour bloguer sur leur travail machinalement. Je rêve de recommencer à avoir le temps de réfléchir et d’apprécier leur écriture, le jeu des acteurs et le talent des réalisateurs.

J’ai donc pris une grande décision. J’ai décidé que la magie est plus forte que tout. Plus forte que le Peak TV. Plus forte que le binging. C’est OK de ne pas tout voir. C’est OK aussi de ne regarder les nouveautés qu’un an après leur diffusion. Même vingt ans. Il suffit de (re) voir le pilot d’Ally McBeal pour s’en convaincre. C’est OK car la prochaine fois que je posterai sur ILTVSW, peut-être dimanche prochain ou peut-être pas, cela ne sera pas parce que six séries ont débuté dans la semaine mais parce que j’ai rencontré un nouveau BFFF (Personnage préféré pour toute la vie) qui compte vraiment profondément pour moi… Comme Ricky Jerret, dans Ballers, I really want to feel the looooove.

Bientôt sur ILTVSW… Oups, pas encore tranché, désolée.

 

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Dear reader,

Last week around 4 pm and after 6 days, 5 hours, 16 minutes et 3 seconds of my usual procrastination process, I started a new blog post… And never finished it. Instead I started to auto analyze my Sundays. Basically there are two kind of Sundays for me. Magical Sundays when I am crazily excited by the perspective of writing about a new show and regular Sundays when I am just excited like a normal TV show addict. But what happened last week was different. 

Different like life changing different. I was having a revelation. My mind was begging me to break slow. My brain couldn’t take it anymore. My heart couldn’t deal with fast-food emotions. Cry, smile, laugh, think. Cry again, smile again, laugh again and so on and so forth.

I should have deeply cared about Westworld, it deserved it but I smiled, laughed, screamed just like its humanoids characters. Revelation number 2 happened. I could do things differently. I was going to. Breaking slow was my new thing. I have a passion for organic food. I want organic TV. I do not want to be a TV-holic anymore. I have to much respect for the writers daily pain to blog about their work mechanically. I want to go back to a place where I have time to enjoy the writing and the acting and the directing. A place where Peak TV is the networks problem. Not mine. 

So I made a big decision. I decided that magic won. Magic was stronger. Stronger than Peak TV. Stronger than binging. It is OK not to see it all. It is OK and it is great to watch new shows a year after they first aired. Even twenty years. If you need a proof (re) watch the pilot of Ally McBeal… It is OK because next time I will post on ILTVSW, maybe next Sunday or maybe not, it won’t be because six new shows started during the week but because I met a new Best Fiction Friend Forever I truly and deeply care about… Like Ricky Jerret in Ballers, I really want to feel the looooove. 

Soon on ILTVSW… Oops, not decided yet, sorry.

ILTVSW craque aussi pour/also loves… Au-delà des Murs

18 Sep

FRA/ENGLISH

Il arrive qu’une série ne soit que de la télé et c’est OK. Cela peut même être extrêmement divertissant. Et nous, les êtres humains, avons besoin d’être divertis pour oublier l’huile de palme dans le Nutella, le réchauffement climatique, les sondages politiques et/ou le vieillissement de Tom Cruise. Il arrive aussi qu’une série ne soit pas que de la télé. Mais une proposition profonde, intime et irrésistible. Car les gens sur le petit écran se débattent avec nos névroses à nous.

Au-delà des Murs créée par le talentueux duo Hervé Hadmar et Marc Herpoux, ce jeudi sur Arte, n’est pas que de la télé. Ses auteurs ont fait un pari extrêmement risqué. Une minisérie fantastique pour 2 millions d »euros et en 29 jours de tournage. Le résultat est étonnamment stylisé et puissant. Lisa une jeune célibataire dépressive hérite d’une vieille maison. Rapidement, elle entend des bruits au-delà des murs. Elle les suit et se perd dans un labyrinthe de couloirs. Elle devient rapidement prisonnière de la maison. Et nous aussi.

Car tout cela n’est qu’une métaphore pour illustrer la souffrance de son pauvre cerveau traumatisé par la disparition de sa soeur. Comment accepter de dire au revoir pour toujours à ceux que nous aimons profondément ? Comment nous libérer de la culpabilité et de la peine ? Des questions évidentes certes. Mais essentielles. Le cheminement de Lisa n’est pas juste de la télé. C’est de la vie qu’il s’agit.

Potentiel BFFF (Personnage préféré pour toute la vie): réel. Regarder : pour trembler, pleurer, aimer.

La semaine prochaine dans ILTVSW… Oups, pas encore tranché, désolée.

 

 

Titre/Title : Au-delà des Murs
Créateurs/Creators : Hervé Hadmar & Marc Herpoux avec Sylvie Chanteux
Maths : 1 saisons/season
Chaîne/Network : Arte
En France : 22 septembre à 20h55

Sometimes it is just TV and it’s OK. Just TV can be highly entertaining. And we human beings need to be entertained to forget the palm oil in the Nutella, the global warming, the political polls and/or Tom Cruise aging. But sometimes it is not just TV. It is a profound, intimate and overwhelming experience. Guys on the small screen are just dealing with our neurosis.

Beyond the walls by the talented French duet Hervé Hadmar and Marc Herpoux this week on Arte is not just TV. The creators made an highly risky bet. A fantastic miniseries for 2 millions euros and with 29 days of shooting. The result is amazingly stylized and powerful. Lisa a depressed single girl inherits an old house. Soon she ears noises from beyond the walls. She follows the noises and loses herself in a labyrinth of corridors. She becomes the prisoner of the house. And we too.

Because all of this is just a metaphor to illustrate her poor brain suffering from the loss of her young sister. How do we accept to say goodbye forever to those we deeply love ? And how can we free ourselves from the guilt and the pain ? These are obvious questions yet essential. Lisa’s journey is not just TV. It is life.

BFFF (Best fiction friend forever) potential: total. Watch to freak out, to cry, to love.

Next week in ILTVSW… Oops, not decided yet, sorry.

ILTVSW craque aussi pour/also loves… Roadies

26 Juin

FRA/ENGLISH

La famille parfois, c’est bien. Une zone de confort. Un endroit qui nous donne le courage d’essayer des trucs nouveaux. De donner leur chance à des inconnus. De nous planter. De nous relever. De nous planter encore et de nous relever encore. Peu importe puisque la famille est là. On peut compter sur elle.

Je ne fais pas ici référence à la famille famille. Ce qui se passe chez les Taylor dans Friday Night Lights, même si on les aime aussi profondément que sincèrement, c’est pour de faux, non ? Ou, si c’est pour de vrai, cela nécessite, au moins, un engagement à temps plein. Non, la famille que j’ai en tête est la famille que l’on se choisit. Les gens qui nous font du bien.

Cette semaine, ce sont les gens de Roadies. La nouvelle série de Showtime. Il est capital de dire tout de suite ce qu’elle n’est pas. Elle n’est pas une série d’auteur qui nous emmène dans des endroits dont nous ignorerions jusqu’à l’existence. Elle ne nous permet pas non plus de repenser notre relation à l’autre ou de réfléchir aux challenges que doit affronter le monde moderne.

Roadies est juste un divertissement. Elle raconte la vie quotidienne de gens ordinaires et normalement insatisfaits qui se lèvent le matin pour aller bosser dans les coulisses des concerts. Des gars et des filles sans qui le spectacle ne serait pas possible. Des gars et des filles qui, à part leur boulot, nous ressemblent.

Et ces jours-ci, être diverti, ça fait du bien. Il ne s’agit pas de déni. Mais du constat que les êtres humains ont besoin de leur dose de feel good de temps en temps pour trouver le courage d’affronter le réel. Et d’essayer de faire de leur environnement immédiat un monde meilleur. Dans lequel les gens ont plaisir à vivre ensemble. À leur toute petite échelle…

Potentiel BFFF (Personnage préféré pour toute la vie): bon. Regarder : pour sourire, rire et aimer.

La semaine prochaine dans ILTVSW… Oups, pas encore tranché, désolée.

 

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Titre/Title : Roadies
Créateur/Creator : Cameron Crowe
Cast : Carla Gugino, Imogen Poots, Luke Wilson
Maths : 1 saison/season
Chaîne/Network : Showtime

Sometimes, we just need family. As a comfort zone. A place where we can try new things. Trust people we just met. Screw up. Fall. And, well, screw up again and fall again. But it’s gonna be OK. Because we have family. As in people we can rely on. Obviously I am not talking of family family. What happens in the Taylor’s family in Friday Night Lights, as much as we truly & deeply love these people, is not for real, is it ? Or if it is, it must be the result of a full-time commitment. No, the family I have in mind, is the family we choose. As in people we are happy to hang out with. 

This week I am thinking of the people of Roadies. The new Showtime show. It is important to say what it is not. It is not an author show that will take us to places we haven’t heard of or makes us rethink our relationships or the challenges that modern world faces. Roadies is just entertainment. The every day life of regular and unsatisfied folks living their dreams behind the scenes of the musical world. They are the guys that make the shows possible yet nobody knows them. And most of all, they are like us.

God knows these days it feels good to be entertained. Not to be in denial. Just because we humans need to feel good from time to time to have the courage to face reality. And try to make our immediate environment a better place. Where people actually enjoy being together. At our own little scale. 

BFFF (Best fiction friend forever) potential: good. Watch to smile, to laugh and to love.

Next week in ILTVSW… Oops, not decided yet, sorry.