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ILTVSW pilot crush : Master of None

8 Nov

FRA/ENGLISH

D’habitude quand quelqu’un m’affirme qu’il vaut mieux en rire qu’en pleurer, je me dis : « Eh ben, voilà. C’est reparti pour le réflexe parental. Le parce que opposé au pourquoi. Rien à expliquer. Mange tes brocolis et tout ira bien ». D’habitude, même si je désapprouve furieusement intérieurement, je réponds par une grimace polie avant de reprendre le chemin difficile de la vie. Même si je considère que le parce que opposé au pourquoi est, au minimum, paresseux. Parce qu’il y a une réponse pour de vrai quelque part dans notre univers. Et qu’il serait peut-être temps de commencer à la chercher. Mais pas aujourd’hui.

Aujourd’hui, je suis extrêmement enthousiaste. Ce qui a très peu à voir avec le fait que nous vivons une expérience juin en novembre ces jours-ci à Paris. Et tout le reste à voir avec la nouvelle série de Aziz Ansari : Master of None. L’ex de Parks and Recreation ne se contente pas de nous recommander de rire à propos de notre ultra moderne solitude. Et de notre inclinaison à considérer qu’être un éternel ado est la clé pour survivre au mystère de l’expérience humaine. Il nous permet d’en rire.

Finalement, un auteur de comédie est d’abord et avant tout un sociologue talentueux tellement effrayé par ce qu’il aurait pu découvrir sur ses amis, ses voisins et/ou le président qu’il a sagement décidé d’écrire pour des gens qui ne le prendront jamais au sérieux. C’est une excellente nouvelle car dans le cas de Master of None, cela nous permet d’affronter ce que nous redoutons le plus.

Avoir des enfants ne nous aidera que peu à accepter que nous allons tous mourir un jour. Mais, avant cela, nous allons devoir nous oublier (beaucoup) pour recevoir (un peu) des petites têtes avec lesquelles il n’est pas improbable que nous ayons un jour des difficultés de communication quand elles seront adultes. Togetherness Again aurait pu être le titre de Master of None. L’approche est différente de celle de la très belle série de HBO mais l’ADN est identique. Comment arriver à se connecter à l’autre ? Sans Lexomil. Quelqu’un arrivera-t-il un jour à répondre à cette sacrée question ?

La semaine prochaine sur ILTVSW… Oups, pas encore décidé, désolée.

 

Aziz Ansari

 

Titre/Title : Master of None
Créateurs/creators : Aziz Ansari & Alan Yang
Cast : Aziz Ansari, Noël Wells, Eric Wareheim
Chaîne/Network : Netflix

Usually when someone tells me that it is better to laugh about something than to cry, I think to myself :  » So this is it. You are giving me the parents attitude. The because answer to the why. Nothing to explain. Just eat your broccolis and everything will be all right. » Usually, even if I loudly disagree inside, I make a face and start walking again on the hard path of life. Even though I consider the « because to the why answer » totally lazy. Because there is a reason somewhere in our universe. And it is about time to start looking for it. But not today. 

Today I am highly enthusiastic. It has little to do with the fact that we are having a June in November experience these days in Paris. And a lot to do with Aziz Ansari new show :  Master of None. The Parks and recreation alumni is not only telling us that we should laugh about our ultra modern solitude and our tendency to consider that being a teenager forever is the clue to live with the mystery of the human experience. He is making us laugh about it. 

Every comedy writer is first and foremost a talented sociologist who was so afraid of what he could discover about his friends, neighbors and/or president that he has wisely decided to write for people who will never take him seriously. And it is a good thing because with Master of None we face what we fear the most. 

Having kids will poorly help us to forget that we are all going to die one day. But until then, we will have to forget about ourselves (a lot) to receive (not that much) from little guys whom we might end up not getting along well with when they will turn 30. Yes Togetherness Again could have been the title of Master of None. The approach is different from the beautiful HBO show but the DNA is the same. What does it take for us to live together. Without Lexomil. Is finally someone going to answer the damn question ? 

Next week in ILTVSW… Oops, not decided yet, sorry.

ILTVSW Pool Party 2015

19 Juil

FRA/ENGLISH

Well, my friends, the time has come. To raise the roof and have some fun. Throw away the work to be done. Let the music play on. Play on, play on. Everbody sing, everybody dance. Lose yourself in wild romance. We’re going to party. Karamu, fiesta, forever. Come on and sing along ! Alllllllllll night long … Eh ben oui, enfin plutôt… eh ben non, pas de bal de promo cet été sur ILTVSW mais une pool party ! La conjugaison du réchauffement climatique et du principe de réalité.

Grâce aux premières étoiles de l’été et à quelques Mojitos, Lubiie de Lubie en série, Astiera de Séries addict so what?, Yann de Séries, le blog !, Jérémy de Time of the season et Stéphane des Plumes asthmatiques ont plongé sans hésiter, un immense merci à eux !

Plonger avec des stars de la blogosphère séries, juste ce qu’il fallait pour ne pas me laisser abattre par le blues de fin d’année. Surtout qu’ils ne sont pas venus seuls mais avec leurs personnages préférés.

Promis, on vous a concocté une pool party dans les règles de l’art. Prom queen, drames & love story … Come on ! Et bel été à tous !

To my readers, exceptionally ILTVSW will only be French speaking this week. The blog is hosting a TV Pool Party with French TV bloggers. But as soon as next week things will be back to normal meaning French & English. English speaking bloggers you are welcome to contact me to guest post. Happy summer to you all !

 

 

ILTVSW. C’est la fin de l’année qui sont les prom queen & king 2014?

Astiera. Sans conteste, il s’agit de Noah et Alison, dont l’histoire d’amour m’a fait vibrer dans la première saison de The Affair. J’ai tout de suite plongé avec eux dans leurs eaux troubles et passionnées. Ils m’ont fait pleurer, ils m’ont attendrie, ils m’ont enflammée !

Lubiie. Annalise Keating de How to get away with murder, une femme belle, talentueuse et qui en impose : une reine dans l’âme. A ces côtés, peut-être pas aussi fier mais certainement l’homme de l’année, Saul Goodman ou Jimmy pour les intimes de Better call Saul.

Jérémy. Cette année, la reine, c’est Maura Pfefferman de la formidable Transparent. Femme née dans un corps d’homme. Bouleversante, hilarante, elle le mérite, c’est son année. On ne peut pas l’oublier avec sa grande taille, sa démarche particulière et ses vêtements un peu trop larges, mais c’est avant tout sa bienveillance et son courage que l’on retient. Je vais inventer un drôle de couple. Le roi de la promo cette année, c’est Alex Pappas de Togetherness. Il est finalement assez complémentaire avec Maura. La même gentillesse et douceur. Ce qui touche avant tout chez Alex c’est sa lose, qui provoque immédiatement la compassion. On a envie de le prendre dans nos bras, d’être son pote, un vrai bon gars. Un loser magnifique. Cette fois Alex, t’es le roi.

Yann. Pour ce duo, je ne retiendrai qu’une personne. Loin de moi l’idée de tricher mais sa dualité, qui n’en est finalement plus une, lui permet de l’emporter aisément dans mon choix ! Morton L. Pfefferman est un homme ou plutôt devais-je dire était un homme. Il, enfin elle, est désormais une femme qui se nomme Maura. Dans Transparent, elle se livre avec un mélange de pudeur, de sincérité et d’intense émotion. On comprend alors comment un Parent peut s’affirmer Trans tout en restant le guide spirituel d’une famille et en particulier pour ses enfants qui se cherchent. Mais pardonnez moi car j’en oublie déjà l’emploi du féminin. Vite chère Maura, j’ai hâte de te retrouver !

Stéphane. L’incontestable prom queen de cette saison c’est Jane Villanueva interprétée par l’excellente Gina Rodriguez dans Jane The Virgin. Elle a ravi mon petit coeur de sériephile dès son premier sourire. Pour le prom king, c’est un peu plus serré mais je crois que je dirai Cary Agos et son interprète Matt Czuchry. Sa prestation dans la première partie de la saison 6 de The Good Wife est juste impressionnante ! Ils forment un beau couple, je trouve.

 

 Lena Dunham, tu m’as un peu déçu cette année …

 

ILTVSW. Forcément, certains n’ont pas été à la hauteur de leur réputation & d’autres ont montré un potentiel que l’on ne soupçonnait pas…

Astiera. En bonne whovienne (même si je suis récemment convertie et que ma conversion a été hérétique), j’ai dû dire adieu à Eleven, mon Doctor et apprendre à laisser la place dans mon coeur à Twelve, son successeur. Mais si cette 8e saison est bien moins ratée que la précédente, je dois l’admettre, Twelve n’a pas encore trouvé sa place dans mon coeur, malgré quelques fulgurances, dont Steven Moffat, malgré tous ses défauts, a le secret. Mais je serai tout de même au rendez-vous de la saison 9, je n’ai pas encore dit mon dernier mot ! Côté grosse déception, j’appelle la saison 2 de Sleepy Hollow : des personnages secondaires sacrifiés ou crées sans aucune cohérence pour disparaître aussi vite, une intrigue inintéressante, alambiquée, bref, le charme n’a guère opéré. Les derniers épisodes laissent présager une reprise en main et une saison 3 dans l’esprit si fun de la première saison, on y croit !  Même son de cloche du côté de la saison 3 d’Elementary : les scénaristes nous ont pondu un trio bancal et avorté assez platement, cantonnant Sherlock et Watson à des gimmicks. Là encore, la fin de saison annonce une direction intéressante. Côté « très agréable surprise alors que sur le papier, j’étais franchement pas séduite », je vote pour Outlander et The 100. La première est tout sauf une romance cul cul la praline et présente des personnages féminins et masculins très intéressants, dont la sexualité est montrée de façon très intéressante. La fin de saison va très loin et est à contre-courant de ce que l’on voit si souvent (n’est-ce pas GOT ?). La deuxième est tout sauf une série pour ados décérébrés et propose là encore des personnages féminins et masculins variés, intelligents et traités à égalité. J’ai dévoré les deux premières saisons et n’en peux plus d’attendre la 3e qui n’en finit pas de se faire attendre !!!

Lubiie. Les Girls n’ont pas été au top cette année tout comme celles d’Orange is The New Black qui se sont un peu laissées aller par rapport à l’année dernière. Une baisse d’intensité qui profite à la pépite australienne de Wentworth. Prison moins glamour mais des nanas qui déchirent derrière les barreaux. Et du côté de Westeros, rien de folichon excepté peut-être la fin de cette saison presque salvatrice ? Matt Leblanc et la Veep ont été encore plus drôles et voir leurs frasques permet d’égayer les lundis moroses. Les espions de The Americans ont mené à bien leurs missions encore une fois, toujours aussi mystérieux que fascinants. En parlant d’espion, un frenchy Malotru a lui aussi assuré dans Le bureau des légendes. Tout comme l’équipe de Laure Berthaud qui est montée d’un cran dans Engrenages. Par ailleurs, le peps de Kimmy Schmidt a été communicatif et la troublante famille Rayburn, de Bloodline, a révélé des secrets aussi inavouables que croustillants.

Jérémy. Lena Dunham, tu m’as un peu déçu cette année avec cette quatrième saison de Girls un peu fade et paresseuse, mais je t’adore quand même va … tu gardes ton regard de Droopy un peu fou et ton phrasé reconnaissable entre mille. Mais j’espère que tu vas un peu sortir de ton petit confort quand même, pour ton bien, celui de ta série et surtout le nôtre, car nous sommes de gros sérievores égoïstes! Pas si éloigné que ça de Lena Dunham, il y a Mindy Kaling dont la troisième saison de The Mindy Project m’a un peu laissé sur ma faim. La magie opérait moins qu’en saison 2, même si le couple formé par Mindy et Danny est le plus mignon de l’univers. La fantaisie semblait un peu forcée, les seconds rôles pas toujours bien utilisés -un défaut récurrent. J’aime toujours Mindy d’amour, mais bon… Par contre surpris par deux vétérans des networks, Grey’s Anatomy et The Big Bang Theory, qui dans leur genre respectif, continuent de faire le boulot, proposer des variations intéressantes, et demeurent passionnantes à suivre, même au bout de 8 et 11 saisons. Puis il y Sense 8, dernière claquasse en date, qui prend le parti de l’humanisme candide et de l’amour.

Yann. Sur le front de la déception, j’attendais mieux en ce qui concerne la tendance à la mode : les adaptations de comics. Des séries comme The Flash, Gotham ou Constantine ne m’ont pas convaincu. En ce qui concerne les bonnes surprises, je ne m’attendais pas à la force d’American Crime, à l’inventivité de Man Seeking Woman, à la loufoquerie du P’tit Quinquin, ni à la générosité de Sense8. Ces quatre là sont pour moi d’authentiques coups de coeur de la saison !

Stéphane. Je dois avouer que j’ai été surpris par Téa Leoni cette année. Je la connaissais pour avoir été Mme Duchovny qui a forcé David à prendre ses distances avec The X-Files (du moins dans mon souvenir) et pour avoir été la Fille à Scandales donc quand j’ai vu qu’elle était le premier rôle d’une série qui avait tout pour me plaire, j’avais peur. Eh bien, elle a prouvé que j’avais tort. Alors oui, il lui a fallu quelques épisodes pour rentrer dans le costume de Madam Secretary mais au final, Téa s’est imposée et elle livre de belles performances tout en émotions. Du côté des ceux qui n’auraient pas été à la hauteur, j’ai beau me creuser la tête mais personne ne me vient à l’esprit. Je pense que c’est une bonne chose, non ?

 

Maura Pfefferman – Transparent © Amazon

 

ILTVSW. Il y a aussi ceux qui ont quitté l’antenne pour toujours et que l’on pleurera au moins pendant les dix prochaines années, c’est atroce !

Astiera. Evidemment, je ne peux pas ne pas parler de Mad Men. Mon histoire d’amour avec Mad Men a été tumultueuse, teintée de passion dévorante et de désillusion. Durant les trois dernières saisons, je pensais bien que plus rien ne raviverait la flamme si vibrante des débuts. Et puis, il y a eu les derniers épisodes. Et puis, il y a eu les larmes sur mes joues et le sourire sur mes lèvres durant le dernier épisode. Et histoire de faire le grand écart, j’ai également dit adieu à mes petits chouchous d’Atlantis. Oui, oui, la série de la BBC qui revisite sans complexe (et sans vergogne) la mythologie grecque. Il est certain que l’émotion ne fut pas la même à Atlantis que sur Madison Avenue, surtout que les scénaristes nous ont pondu une fin ouverte et à cliffhanger, espérant sans toute sauver la série de l’annulation…

Lubiie. Madame Leslie Knope, Parks and Recreation, je vous serai à jamais reconnaissante de m’avoir fait croire que la politique pouvait être au service du peuple. J’aimerais que de fiction vous deveniez réalité mais est-ce possible ? En 2017 ? Du moins, vous avez créé l’illusion et pour ça, un énorme Merci ! Goodbye Don Draper et vos comparses. Mad Men n’est plus ! Un grand vide dans le paysage sériel…

Jérémy. Je dois être le seul, mais assez triste de voir Forever annulée par ABC. C’était un procédural honnête et attachant, qui comblait le vide laissé par The Mentalist dans le même genre. Je suis assez friand de ces séries inoffensives qui respirent la télévision à l’ancienne. Le casting était très bon et le scénario proposait une simple mais émouvante réflexion sur l’amour, la mort et la famille. Puis également bien remonté contre Sundance Channel après l’annulation de The Red Road après 2 saisons. On ne parlait pas beaucoup des amérindiens à la télé, il y avait les formidables Jason Momoa et Julianne Nicholson et cette ambiance de soap sombre et mystérieux.

Yann. AMC m’a tué, de cette petite mort du sériephile ! Alors oui, la fin de Mad Men est à la hauteur d’une série remarquable mais à la question « Est-ce que la série avait encore des choses à dire ? » Je réponds par un tonitruant OUI, Mad Men pouvait et devait continuer ! Son créateur, Matthew Weiner, et ses scénaristes auraient très certainement brillé même en laissant les années 60 derrière eux. Adieux donc à Don, Peggy, Pete, Joan, Roger, Betty… je ne vous oublierai jamais.

Stéphane. Leslie Knope n’est plus. Ron Swanson n’est plus. Raylan Givens n’est plus. Boyd Crowder n’est plus. Cela fait des mois que les séries sont terminées et pourtant je suis encore hanté par leurs series finales. Je vais mettre un sacré bout de temps pour me remettre de la fin de Parks and Recreation et de Justified ! Non, je ne pleure pas… j’ai une poussière dans l’oeil !

 

 C’est tellement nul que c’est génial !!!

 

ILTVSW. L’été, c’est aussi le moment de retrouver ou de se faire des nouveaux copains alors qui on invite au barbecue?

Astiera. Sans aucune hésitation : Henry, Freddie et Dean de Cucumber !! Je n’attendais pas grand-chose en commençant cette série protéiforme signée Russell T Davies explorant la communauté LGBT de Manchester. Eh bien, j’ai été complètement conquise et j’ai adoré passer plusieurs semaines en leur compagnie. Ils m’ont fait rire et pleurer. Ils m’ont interrogée. Ils étaient mes meilleurs potes. J’invite également mes petits Musketeers préférés, histoire d’apporter un peu de panache, même si Athos risque fort de siffler tout l’alcool. Mais on lui pardonne, il est tellement irrésistible lorsque son âme est torturée !

Lubiie. Pour bavarder entre copines, rien de mieux que les Devious Maids Carmen, Rosie, Zola y Marisol. Toujours impliquées dans des histoires invraisemblables, c’est un guilty pleasure de connaître les derniers potins d’un été sur l’autre. Soyons plus sérieuse avec Daniel Holden qui revient dans Rectify avec son regard intense et toujours aussi captivant d’une année sur l’autre. Puis, le docteur Masters et sa collaboratrice Virginia donnent toujours envie d’en apprendre plus scientifiquement parlant dans Masters of Sex. Coté nouveautés, le club de The Astronaut Wives paraît valoir le coup d’être intégré tout comme ces Narcos même s’ils sont dangereux ou bien ce héros Nick Wasicsko de Show Me A Hero…

Jérémy. Je dois dire que je suis super content de retrouver mon nanar estival The Last Ship. On se retrouve entre amis, comme un petit rituel, des chips, des boissons fraiches, et des rires bien gras. C’est tellement nul que c’est génial. Dans le même genre pendant l’automne j’ai Once Upon a Time. Bon, sinon, j’aime les bonnes séries et cet été on va être servi ! BoJack Horseman revient plus dépressif que jamais, Rick et Morty vivront de nouvelles aventures délirantes, tandis que Daniel Holden reviendra me faire pleurer pour une saison 3 de Rectify. Je sens que je vais me régaler !

Yann. Cette période estivale est l’occasion de retrouver True Detective. Le terme de retrouvailles n’est peut être pas le plus adapté. Un nouveau lieu, de nouvelle têtes et une histoire renouvelée, elle aussi. Pourtant, pas de doute possible, me voilà encore happé par récit d’une noirceur extrême. Me voilà encore absorbé dans des mystères chaque semaine… J’entendais quelqu’un dire récemment que l’irruption du débat et des théories étaient le propre des grandes séries ! Du côté des nouveautés, le pilote de Mr Robot est une belle réussite. Pourvu que la suite soit du même tonneau et nous tiendrions enfin une oeuvre juste et prenante sur le hacking !

Stéphane. Si on fait un barbecue cet été, j’invite forcément tous mes copains de Major Crimes. Je les adore ! Provenza, Flynn, Buzz, Captain Raydor, Sykes, Rusty, Tao, Julio, ils sont là chaque été et c’est un plaisir de les retrouver sous le soleil de Los Angeles même si ce sont à chaque fois des histoires macabres qu’ils m’apportent. Il y a une humanité qui se dégage de ce show, c’est juste magnifique. Sinon je veux bien rencontrer le Elliot de Mr Robot ! Le personnage est juste fascinant ! Et on peut inviter aussi tout le cast de UnReal, j’ai plein de choses à dire à Constance Zimmer !

 

Don Draper – Mad Men © AMC

 

 

ILTVSW. Et la rentrée alors, on a hâte de faire connaissance avec qui ?

Astiera. Je triche car je les connais déjà, mais j’ai tellement hâte de retrouver Mulder et Scully !!!!!!!!!!!!!!

Lubiie. Intriguée par Heroes Reborn par nostalgie de la saison 1 et une pointe de curiosité même si je ne me fais pas tellement d’illusion sur le résultat final. Chaque année, ma confiance est donnée aveuglément à la talentueuse Shonda Rhimes, productrice de The Catch avec Mireille Enos en héroïne. Le super-héros de cette année est une fille, c’est Supergirl qui devra faire ses preuves car côté costume, elle n’assure pas pour le moment. De réputation, Blindspot, Wicked City et Blood and Oil suscitent de l’intérêt. Puis, mon coup de cœur CW va pour Crazy ex-Gilfriend dont le visuel sympathoche donne envie au premier abord. Enfin, envie de grandeur avec Versailles pour le côté frenchy !

Jérémy. À la rentrée, je n’attends personne en particulier, je veux juste être bousculé, ému, je veux vibrer, je veux de l’intelligence et de l’audace ! Et comme chaque année, j’ai le fol espoir de voir les networks sortir de leur torpeur. Avec l’annulation d’Hannibal, on a un début de réponse…

Yann. Je ne vous cache pas que les nouveautés annoncées du côté des networks ne me séduisent pas au vu des bandes annonces. Si j’étais vous, je miserai plutôt sur le retour de Fargo (FX) qui se transpose à Sioux Falls !

Stéphane. Je dois dire que je me suis peu renseigné sur les séries de la rentrée. J’essaie une nouvelle technique d’approche. Donc pour le coup, je n’ai hâte de faire connaissance avec personne. En revanche, j’ai hâte retrouver pas mal de monde, tous les copains qui reviennent pour une nouvelle saison.

Il faut que l’Académie m’appelle, j’ai plein de bons conseils à leur donner !

ILTVSW. Lesquels de nos BFFF méritent un Emmy?

Astiera. Joshua Jackson The Affair qui porte les traits Cole avec force et émotion. Mads Mikkelsen Hannibal qui est à la fois terrifiant et diablement attirant. Keri Russell et Matthew Rhys The Americans qui ont magistralement habités une saison 3 absolument parfaite.

Lubiie. Ils sont regrettés et pour leur dernière round, le Emmy goes to… Leslie Knope et Don Draper.

Jérémy. J’ai envie de donner tous les Emmys du monde à Anson Mount de Hell on Wheels. On ne parle que très peu de cette série et encore moins de son interprète principal, mais c’est un cowboy à l’ancienne beau, ténébreux et maudit. Un peu l’équivalent dark de Timothy Olyphant de Justified. Il a l’accent chantant du sud, le regard bleu acier d’une tristesse infinie et il porte sur ses épaules une très belle série. Dans un tout autre registre, on trouve Bob Odenkirk, le formidable Saul Goodman de Breaking Bad qui a maintenant sa propre série. Il y a beaucoup plus dans ce personnage que le simple avocat véreux et Odenkirk le joue à merveille. Bon et comme d’habitude, donnez tout à Jon Hamm, Elisabeth Moss, Louis C.K, Julia Louis-Dreyfus ou Jeffrey Tambor.

Yann. Je donnerai toutes les statuettes possibles à Mad Men et à son cast. C’est un peu « cliché » de récompenser pour l’ensemble de son oeuvre mais c’est précisément ce que je souhaite.

Stéphane. Je crois que je donnerai un Emmy à mes prom queen & king, ils les méritent amplement ! Puis un autre aussi à Rose McIver, la Liv Moore de iZombie. Et un à Jay Baruchel aussi ! Et Timothy Olyphant et Amy Poehler ! Carrie Coon, Amy Brenneman et Justin Theroux de The Leftovers mériterait aussi d’en avoir. Comme Allison Janney pour sa saison brillante dans Mom ! Bref, il faut que l’Académie m’appelle, j’ai plein de bons conseils à leur donner !

 

Saul Goodman – Better call Saul © AMC

 

Pour combattre le blues du lendemain de fête, vous pouvez aussi retrouver mes talentueux invités sur Twitter…

 

@Lubiie auteure de Lubie en série

@astiera auteure de Séries addict so what?

@yann_k auteur de Séries, le blog!

@JeremyCoifman auteur de Time of the season

@serieseater auteur des Plumes asthmatiques

 

La semaine prochaine dans ILTVSW… Oups, pas encore tranché, désolée.

ILTVSW pilot crush : Ballers

14 Juin

FRA/ENGLISH

Le destin est un truc puissant. Depuis Eschyle, nous savons qu’il est inutile d’essayer de le contrarier. Ce qui est écrit est écrit. Fin de l’histoire. Ce soir, c’est une excellente nouvelle. Qui aurait pu prédire qu’un jour, un beau jour, deux de mes BFFF/Personnages préférés pour toute la vie les plus chers, pour qui j’ai une immense admiration et, oui, je l’avoue une égale affection, seraient réunis comme pour me satisfaire ? Vous savez comme nous sommes, nous les femmes, toujours convaincues que les hommes n’agissent qu’en fonction de nous, même si… c’est vrai mais qu’ils n’en sont simplement pas conscients au sens freudien du terme.

Donc HBO lance Ballers dimanche prochain. Ari Gold d’Entourage ne se contente donc pas de revenir en petite forme au cinéma, son esprit a réussi à s’échapper et venir hanter un stade de football à Miami. Arène dans laquelle, il est tombé sur qui ? Un autre personnage inoubliable Mr T aka coach Taylor aka Eric Taylor aka le meilleur homme bon de l’univers, de la série Friday Night Lights. Dwayne Johnson qui interprète Spencer Strasmore, ex joueur star tentant de devenir un manager à succès, fait un lien délicieux entre ces deux mondes. Homme de pouvoir qui essaye de devenir un homme tout court.

Ballers offre la vibe d’Entourage et sa comédie subversive. Les footballeurs comme les acteurs vivent dans un monde irréel tant qu’ils sont au sommet et leur atterrissage peut prendre la forme d’un cauchemar. Le show s’engouffre dans ce too much et ne se prive pas du burlesque. Mais peut-être car Peter Berg est à la réalisation, il y a de la tendresse dans la caméra qui rappelle qu’il est toujours possible pour un homme de devenir meilleur. Ou, au moins, d’être traversé par les notions de bien et de mal. « Les légendes ne prennent pas leurs retraites, elles se réinventent » dit l’affiche de la série. Un défi qui nous concerne finalement tous un jour ou l’autre. C’est peut-être la raison pour laquelle, Ballers est une promesse si tentante …

La semaine prochaine sur ILTVSW … Oups, pas encore tranché, désolée.

© HBO

TItre/Title : Ballers
Créateur/Creator : Steve Levinson
Cast : Dwayne Johnson, Omar Benson Miller, John David Washington, Rob Corddry, Troy Garity
Maths : 1 saison/season
Chaîne/Network : HBO/ OCS (France)

Destiny is powerful stuff. Since Aeschylus, we know that there is not point trying to do anything about it. Things that are meant to be are meant to be. End of the story. Tonight it’s great news, guys. What were the odds that one day, a beautiful day, two of my dearest BFFF/Best Fiction Friends Forever for who I have a tremendous admiration, and yes, an equal affection, would be united just as if it was made to please me. You know how we are, we women, always assuming that men always do everything just because of us even though it is… 100% true but they just aren’t aware of it in the freudian definition.

So HBO launching Ballers next sunday is a miracle. Ari Gold, from Entourage, is not only coming back poorly in theaters, his spirit has managed to escape and to haunt a football stadium in Miami where, guess what, he meets another unforgettable character Mr T aka coach Taylor aka Eric Taylor aka the best good man ever from Friday Night Lights. Dwayne Johnson playing Spencer Strasmore, an ex star player trying to become a successful manager, is the link between the two worlds. An ex powerful man trying to become a man.

Ballers offers the Entourage vibe and its subversive comedy. Football players are like actors, they live unreal lives as long as things works for them and when they stop, the going back trip to reality can be a nightmare. The show digs in the over the top situations this big guys are facing and burlesque is implied. But maybe because Peter Berg is in charge of the filming there is also a feeling of tenderness and very much a sense of the possibility for a man to become better. Or at least for a man to question himself about right and wrong. « Legends don’t retire, they reinvent » says the show poster. At some point, it is something that we all have to deal with. Maybe it is also the reason why that ride is such a great promise for us.

Next week on ILTVSW … Oops, not decided yet, sorry.

ILTVSW craque aussi pour/also loves … Togetherness

18 Jan

FRA/ENGLISH

Bonne nouvelle, les gens ! Le fameux « Il n’y a pas de problème car, devinez quoi, il y a toujours une solution » n’est pas uniquement le pitch du prochain hit de Noël de Walt Disney mais, peut-être, la vérité de l’année. Ou, au moins, du mois de janvier. Et même si cela ne devait concerner que la semaine à venir, cela serait, de toute manière, positif. Prenons donc un moment pour l’apprécier.

Surtout ceux d’entre nous qui sommes à la fois tout excités par la nouvelle saison de Girls et totalement déprimés car ce retour signifie également que la série aura une fin, un jour. Et que, c’est mathématique, plus nous regardons d’épisodes plus nous nous rapprochons de l’épilogue. Constat qui subséquemment (oui, j’ai fait mes devoirs pendant les vacances de Noël) implique que nous allons devoir accepter de retourner à la réalité de notre solitaire existence bancale (*) et essayer, tant bien que mal, de survivre dans notre monde étrange. Une perspective tellement triste que des larmes de mélancolie ont noyé celles de mon rhume de saison lorsque j’en ai pris conscience.

Mais si, malgré tout (oui, le changement climatique est une chose effrayante mais ce n’est pas ce que j’ai en tête), j’ai réussi à revenir de vacances avec un grand sourire sur le visage, c’est parce que j’ai une nouvelle formidable à partager. Quand nous aurons fini de nous apitoyer sur notre sort devant une bande de futurs trentenaires, nous aurons le plaisir fou de nous plonger dans les bizarreries de quasi quadragénaires.

Grâce à Togetherness, la nouvelle série HBO, croyez-moi, il n’y aura bientôt rien de plus sexy que de fêter ses 70 ans malgré les dommages collatéraux (mon intuition me dit que l’équation seins/pesanteur est la partie positive du problème). Principalement car, avouons-le, depuis que Carrie Bradshaw a pris sa retraite sur HBO, le sexe n’est plus un truc rigolo. Pour être précis, plus un truc rigolo à pratiquer. Pour une fois, nous le héros de notre vie > le héros du petit écran. Ce qui est assez rare et enfin équitable. En gros, dans Togetherness, notre vie pourrie n’est rien à côté de la sienne. Cela fait un bien fou. Surtout, lorsque l’un des personnages principaux en question est interprété par la divine Amanda Peet.

La meilleure nouvelle apportée par la série est qu’en dépit de la tristesse inhérente (les devoirs, aussi) à l’âge adulte, nous avons toujours l’opportunité d’expérimenter des petits plaisirs de la vie dont nous n’imaginions même pas l’existence. Comme celui de shooter dans une canette vide sur une pelouse entourés de nos amis sous Prozac (ou bientôt) et sans les enfants.

Il faut que tout change pour que rien ne change. Cette réplique célèbre d’un film inoubliable ne doit être vraie qu’envisagée à grande échelle. Car, du point de vue de l’intime, inutile de nous fatiguer à essayer. Toute tentative n’aura aucun effet, positif ou négatif, sur ce qu’est intrinsèquement (😉) l’expérience humaine. Grâce à Togetherness et aux frères Duplass, ses créateurs, nous savons que les truc pourris du quotidien sont la chose que nous avons en commun à 20, 33 ou 42 ans. Rien ne changera cela. Mais cela n’est pas forcément une mauvaise nouvelle car, au bout du compte, c’est aussi cela qui nous rassemble.

La semaine prochaine dans ILTVSW … Oups, pas encore tranché, désolée.

(*) Chéri, pour mon premier post de l’année 2015, je tente la figure de style. Il s’agit là d’une hyperbole. Elle se classe dans la catégorie des amplifications. Rien de personnel, donc.

 

Togetherness © HBO

 

 

Titre/Title: Togertherness (2015)
Créateurs/creators: Jay Duplass & Mark Duplass
Cast: Amanda Peet, Melanie Lynskey, Mark Duplass, Steve Zissis
Maths: 8 épisodes/episodes
Chaîne/Network: HBO, OCS en France

Good news, people ! The « there is no such thing as a problem because guess what, there is always a solution » is actually not only the pitch of the Walt Disney next Chrismas hit but maybe the truth of the year. Or at least of the month. Anyway, it is good news even if just for the week to come so let’s appreciate it. 

For all of us who are both totally excited by the new season of Girls and totally depressed because it means that the show is going to end one day. And mathematically the more episodes we watch, the closer we get to its end. Which subsequently (yes, I did some homework during Christmas break) means that we are going to go back to our fucked up people loneliness (*) trying to make it through the day in our weird world. And that is such a sad perspective that tears of melancholia drowned the tears from my cold when I realized it. 

But if, despite of everything (yes climate change is very frightening but, no, it is not that), I managed to comeback from my vacation with a large smile on my face, it’s because I have an awesome news to share. When we will be done feeling sorry for ourselves in front of a bunch of twenty close to thirty something, we will have the insane pleasure to dive into the forty something weirdness. Thanks to Togetherness, the new HBO show, believe me there will soon not be sexier perspective than the one of reaching 70 despite the collateral damages (my intuition tells me that the boobs issue is the best part of the problem). Mainly because let’s face it on HBO since Carrie Bradshaw retired sex is not anymore a funny fun thing. Meaning it is still funny to watch. Not to experience. And that’s only fair that for once we the heroes of your own life > the hero of the small screen. Meaning that our shitty life is nothing compared to his. It feels great. Especially when one of the characters is played by the absolutely perfect Amanda Peet. 

The best news is that despite the inherent (homework too) sadness of the adult experience we still get to enjoy small things in life that we do not even imagine. Like shooting in a can on a lawn with depressed (or soon to be) friends and without the kids. 

Things need to change in order that nothing changes. A powerful line in an unforgettable movie. Well, that must be a large scale truthness. Because on the intimate level don’t bother to make a change, man. It will have zero effect good or bad on what is intrinsically (😉) the human experience. Thanks to Togetherness and the Duplass brothers, its creators, we now know that this all daily shit is the one thing we have in common at 20, 33 or 42. Nothing is going to change that. But it doesn’t have to be bad news because, at the end of the day, it’s what brings us together. 

Next week in ILTVSW … Oops, not decided yet, sorry.

(*) Darling, in 2015, I am trying something new. It’s a stylistic device called an hyperbole. The point is to exaggerate. It is not to be taken personally. 

ILTVSW Pilot crush: The Affair

12 Oct

FRA/ENGLISH

Il arrive que deux personnes bien prennent de mauvaises décisions. Ne fuyez pas, loin de moi l’idée de vous infliger une leçon de morale dans ce petit billet. Pour la simple raison que si le storytelling devait être jugé selon ce critère, eh bien nous préférerions escalader l’Everest pendant une tempête de neige plutôt que de nous vautrer sur un canapé en oubliant jusqu’à l’existence du reste du monde pour regarder deux étrangers se lancer dans ce qui demeure l’expérience ultime pour tout être humain: l’amour.

Confession de la semaine, je suis sur le point de craquer pour deux personnes sur le point de s’aimer. Et je n’en ai même pas honte. Parce que la dernière née des séries Showtime,The Affair, dès mardi sur Canal Plus séries, fait quelque chose d’inédit. Oubliez les violons, Cendrillon et sa version low cost AKA The Bachelor. La série met en scène Eve et Adam IRL. Elle propose un examen clinique du chemin personnel qui conduit deux inconnus – une femme et un homme dans la série, mais une autre combinaison serait possible tant l’écriture puissante lui confère une portée universelle – à se reconnaître l’un dans l’autre. Au point que leur rencontre va faire imploser toutes leurs croyances, effacer leur passé et détruire les gens qui comptaient jusque-là pour eux. Peut-être même, les pousser au crime.

C’est ce qui arrive à Alison et Noah. Deux personnages savamment créés par Sarah Treem et Hagai Levi. Deux scénaristes qui parviennent à restituer les mensonges que l’on se raconte à soi-même comme rarement à la TV. Dans la lignée de leur travail dans  In Treatment série imaginée par le second. Alison et Noah, deux personnages incroyablement interprétés par Ruth Wilson et Dominic West qui transcendent les choses du quotidien. Deux êtres humains tout à fait recommandables. C’est-à-dire pas des serial lovers névrosés. Tous les deux sont mariés. Lui, apparemment, plus harmonieusement qu’elle. Il est prof et écrivain. Il a quatre enfants et une femme qui l’aime. Elle est serveuse et tente de tenir debout après un drame. Pour des raisons différentes, tous les deux sont perdus dans une solitude. Témoins passifs de leur existence. Jusqu’à cette rencontre qui va tout bouleverser.

The Affair semble être un objet télévisuel prometteur car elle dit quelque chose d’important d’un domaine délicat, celui de l’intime. Ce qui est toujours très risqué car beaucoup plus difficile à manipuler que les grands thèmes comme « la corruption en politique, c’est mal ». Même si nous sommes tous d’accord pour reconnaitre qu’évidemment, l’enjeu n’a pas la même portée. La série pourrait bien dire que non les histoires d’amour, à la TV, ne comptent pas pour rien. Et que oui, on va souffrir car l’amour est quelque chose de bien réel et non un simple fantasme. Que chacun y cherche et y trouve quelque chose de différent. Et, ça, c’est sacrément fascinant à observer.

 

 

The Affair (2014 – )
Créateurs/Creators: Sarah Treem & Hagai Levi
Cast: Ruth Wilson (Alison Bailey), Dominic West (Noah Solloway), Maura Tierney (Helen Solloway), Joshua Jackson (Cole Lockhart).
Maths: 10 episodes
Chaîne: Showtime, Canal Plus séries (France)

 

Sometimes two good people can do bad things. Do not worry this is not going to be a morally charged piece of writing. For the simple reason that if TV storytelling had to be greenlighted under this criteria, well we would rather climb the Everest during a snow storm than seat on a coach unaware of the rest of the world just to watch two strangers engaging in what still is the ultimate human being experience: love. Confession of the week, I am about to fall for two people falling in love. And I am not ashamed. Not a bit. Because Showtime last show The Affair is doing something new. Forget about the violins, Cinderella and the low cost version of it AKA The Bachelor. The show is about about Eve and Adam IRL. It is a clinical exploration of the personal path that leads to perfect strangers a woman & a man in the show, but It could be another combination because of the universal power of the writing, to recognize themselves in each other. Up to the point that their encounter is going to crash all their beliefs, erase their past and destroy their loved ones. And maybe even end up by a crime.

That’s what happens to Alison and Noah. Powerfully designed by Sarah Treem and Hagai Levi, the show creators. Two scribes that do master the art of depicting the lies we tell ourselves. We already know that thanks to their previous work In Treatment created by Hagai Levi . Alison and Noah, two characters masterfully played by Ruth Wilson and Dominic West. The pair completely transcends the things of our daily routine. Both of them are decent people. Meaning not neurotic serial lovers. Both of them are married. He seemingly more happily than her. He is a writer and a teacher. He has four kids and a loving wife. She is a waitress and is trying to survive after a drama. But for different kind of reasons both are lost in their loneliness. Passive witnesses of their lives. Until the day they meet.

Ultimately we have the feeling that The Affair is rare because it says something important on the most difficult level, the intimate one. Which is risky business because in some ways obviously more delicate to deal with than, say, the « corruption in politics is wrong » theme even though we will agree that it is less important stuff. The Affair might be saying that no a love affair, on TV, doesn’t have to be minor. And that, yes it is going to hurt because that thing called love is not a fantasy. It actually does exist. Everyone is looking for and finding something different in it. That’s a damn fascinating thing to watch.